Yvon et Guillemette Nicolazic

Les personnages

Le spectacle met en scène plusieurs personnages clefs de l’histoire d’Yvon Nicolazic. Venez découvrir les récits du voyant lui-même, en passant par ses contemporains, jusqu’à Jean-Paul II, premier pape à avoir visité Sainte Anne d’Auray, lieu des apparitions.

Yvon Nicolazic

Yvon Nicolazic

Un homme pieux

Né en 1591 dans la paroisse de Pluneret, Yvon Nicolazic est une figure de l’histoire de Sainte Anne. Il grandit dans le village de Ker Anna dans lequel on priait Anne sans explication. Nicolazic lui était dévoué : Il allait à la messe tous les dimanches, disait le chapelet tous les jours, la priait et allait se confesser régulièrement aux Capucins à Auray. Il vit alors dans ce village avec sa femme Guillemette Leroux, avec qui malheureusement il n’arrive pas à avoir d’enfant, ce qui était un grand drame dans leur vie. Il est aussi l’un des sept paysans des sept fermes que regroupe Ker Anna, un paysan relativement aisé puisqu’il faisait travailler des ouvriers agricoles.

Les premières apparitions d'Yvon Nicolazic

Sa vie commence à basculer pendant l’an 1623, quand il va commencer à voir une lumière, un flambeau. Ce dernier apparaît d’abord dans sa maison, puis sur la route qui va de Pluneret à Auray. Un jour, en allant à la fontaine hydrater ses bœufs, il vit bien plus qu’une lumière : Il se retrouva face à l’apparition d’une dame, vêtue de blanc qui ne dit pas un mot. Bon chrétien qu’il est, il se rend directement chez son recteur à Pluneret pour lui raconter ce qu’il avait vu. Et cela dès que les apparitions ont lieu. Malheureusement, le recteur se positionnera comme un adversaire et ira jusqu’à le menacer et ne plus vouloir lui donner les sacrements. Il en sera ainsi jusqu’au 25 juillet 1624. Ce jour-là, Yvon Nicolazic obtient une réponse à la question « qui êtes-vous ? », puisqu’il entendit « Je suis Anne, mère de Marie, il y avait autrefois une chapelle dédiée à mon nom. Il y a 924 ans qu’elle est détruite, tu vas la reconstruire. ». En annonçant la nouvelle à son recteur, ce dernier le prit pour un fou. Il lui demandera alors une preuve, qui sera trouvée le 7 mars 1625.

Découverte de la statue de Sainte Anne d'Auray

La découverte de la statue

C’est dans la soirée que Nicolazic, qui voit toujours la lumière, entend Sainte Anne lui dire de réveiller ses voisins et de venir avec elle. Il s’exécute et tous arrivent dans un des champs de Nicolazic, le Bocéno. Là-bas, le flambeau s’arrêta et en creusant, ils découvrent une statue : c’est la statue de Sainte Anne, venant de l’ancienne chapelle tombée en ruines. Le lendemain, il rapporte donc la statue à son recteur. Ce recteur avait un vicaire qui était plus ou moins apparenté à Nicolazic. Ce dernier le rabaissera, lui disant qu’il est la honte de la famille et qu’il ne devrait pas croire à ces balivernes. Il alla jusqu’à donner un coup de pied dans la statue. Le recteur devint paralysé jusqu’au jour où il ira prier la statue de Sainte Anne et guérira : ce renversement de situation aura permis le commencement des travaux de la chapelle. En 1629, l’évêque de Vannes fit venir les pères Carmes qui auront pour mission d’accueillir les pèlerins. Ce sont eux qui vont prendre en main les constructions avec Nicolazic, puisque certains d’entre eux étaient dotés de hautes compétences. 

Une vie simple

Haute joie, Nicolazic et Guillemette vont finalement avoir quatre enfants. Deux mourront en bas âge, et l’aîné, Sylvestre, sera ordonné prêtre mais il mourra très jeune à l’âge de 31 ans. Les années passent, et Nicolazic ne supporte plus de rester à Ker Anna car il était adulé par les foules. Les gens voulaient le voir, le toucher, etc…  Il quitte alors sa maison de Ker Anna pour aller au bourg de Pluneret. Il reviendra en se faisant transporter pour mourir à Sainte Anne, dans une des cellules des Pères Carmes le 12 mai 1645, à l’âge de 54 ans. Il se fera inhumer au pied de l’autel dans la chapelle qu’il avait fait construire, qui est aujourd’hui dans la basilique de Sainte-Anne-d’Auray. On peut d’ailleurs voir sa statue sur la façade extérieure droite de la basilique.

Pierre Le Gouvello de Keriolet

Pierre Le Gouvello de Keriolet

Des grandes aventures faites de querelles et de sacrilèges

Pierre Le Gouvello de Keriolet naît le 14 juillet 1602 à Auray. Issu d’une bonne famille, il grandit aux côtés de ses trois grandes sœurs. Il mène une vie de délinquant, grand manieur de son épée et toujours à dos de son cheval. On ira même jusqu’à le surnommer le père fouettard de la région afin de faire obéir les enfants : « Si tu n’obéis pas, on va appeler Le Gouvello de Keriolet pour qu’il te punisse ». Aux alentours de ses 20 ans, Pierre de Keriolet vole l’argent de ses parents afin de mener la vie qu’il voulait et s’enfuit. À la suite de cela, il vivra de grandes aventures faites de querelles et de sacrilèges. On dit qu’il était victime de l’orgueil de son intelligence. En 1636, il entend qu’il se passe des choses étranges dans la ville de Loudun puisqu’il y résiderait un couvent de religieuses possédées et se pratiquerait de l’exorcisme. Par curiosité, il s’y rend avec un de ses amis. Pour la première fois de sa vie, il aura le sentiment de ne pas être à l’aise, lui qui était pourtant toujours très sûr de lui.

D'excessif dans le mal, il deviendra excessif dans le bien

Là-bas, une religieuse lui énumèrera toutes les fois où il a échappé à la mort. Il ne lui en faudra pas plus pour être touché par la grâce et se convertir, en cette journée de 3 janvier. Dès ce jour, une toute autre partie de sa vie va débuter. D’excessif dans le mal, il deviendra excessif dans le bien. Il commencera par échanger ses vêtements avec celui d’un mendiant. Puis, il va transformer le château d’Auray en hôpital pour soigner les plus démunis. Lui qui voulait être le premier en tout, se voudra passer en dernier plan désormais. Il va alors mener une vie faite de prières et d’aumônes. Une dizaine d’années après les apparitions de Sainte Anne à Yvon Nicolazic, la chapelle est en pleine construction et Keriolet va généreusement y contribuer. L’ancien bandit est ordonné prêtre le 28 mars de l’année suivante par Monseigneur de Rosmadec. A l’âge de 58 ans, le 8 octobre 1660, Pierre de Keriolet décède. Il repose aujourd’hui au sein de la basilique de Sainte-Anne-d’Auray, où une statue à son effigie est visible sur la façade extérieure gauche de la basilique.

La reine Henriette-Marie de France, Reine d’Angleterre

Henriette-Marie de France

Reine d'Angleterre

Fille, femme, mère de rois si puissants et souveraine de trois royaumes, la reine Henriette-Marie est la fille du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Elle épouse en 1625 le roi d’Angleterre Charles 1er Stuart. En 1644, la reine Henriette-Marie s’exile en France car le Parlement de Londres menace de l’arrêter pour pratique du catholicisme, ce qui irritait les puritains anglais. Elle fut alors accueillie à Brest et dans d’autres villes bretonnes avant de rejoindre la capitale.

La rencontre avec Yvon Nicolazic

Durant son périple, Henriette de France, reine d’Angleterre se rend à Sainte-Anne-d’Auray. Dans ce village breton dont la renommée s’étendait désormais à toute la chrétienté, elle y vient accomplir un vœu et s’entretint avec le voyant, Yvon Nicolazic. Elle offrit à la chapelle une croix d’or enrichie de diamants. Les visites et les interventions de membres de la famille royale vont alors jalonner l’histoire du sanctuaire.

Évêque de vannes et le pape Jean-Paul II

Saint Jean-Paul II

Pape et homme de prière

Né le 18 mai 1920, Jean Paul II, sous le vrai nom de Karol Wojtyla est un prêtre polonais ordonné le 1er novembre 1946. Il est créé évêque le 28 septembre 1958 puis cardinal le 26 juin 1967. Il devient par la suite le pape de l’Eglise catholique en 1978. Il ira à la rencontre des fidèles à travers le monde où a chaque visite, ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont venues à la rencontre du Très Saint Père. Homme de prière et homme d’action, il a accompli son rôle de Pape avec une formidable énergie, étant à la fois chef spirituel de l’Eglise, médiateur politique et diplomate.

Sa venue à Sainte Anne d'Auray

Le pape Jean-Paul II vint en France pour une visite apostolique en quatre étapes. il s’est rendu tour à tour à Sainte-Laurent-sur-Sèvre, à Sainte-Anne-d’Auray, à Tours puis à Reims. La venu du pape Jean-Paul II à Sainte Anne d’Auray marquera à jamais les esprits des bretons. Pour l’occasion, près de 150 000 fidèles ont fait le déplacement afin de l’accueillir, et par ailleurs, participer au pèlerinage. Jean-Paul II est alors venu en tant que pèlerin, afin de rendre hommage à la mère de la Vierge Marie, Sainte Anne. Et également pour s’adresser aux jeunes couples et à leurs enfants. En effet, il leur livra le message suivant : « vous êtes le sel de la terre » et « vous êtes la lumière du monde », afin de leur montrer l’importance qu’ils portent pour l’Eglise. Car selon lui, la maison est « l’Eglise domestique », soit l’endroit où l’on vit, où l’on se retrouve, où l’on s’aime, où l’on fait des projets.

Mgr François-Mathurin Gourvès

Ancien évêque de Vannes

Francois-Mathurin Gourvès né en 1929 est un évêque catholique français, évêque de Vannes de 1991 à 2005 puis évêque émérite de Vannes de 2005 à 2020. En 1996 Mrg Gourvès est à l’origine de la venue du pape Jean Paul II en France, c’est un moment fort de son épiscopat. Ainsi que la publication de sa lettre pastorale « Le Renouveau de la Culture Bretonne : un défi pour l’Eglise ». Son but étant d’aider les chrétiens de son diocèse à se réapproprier leur culture et leur langue bretonne au sein de l’Eglise dont il a la charge. L’évêque a alors décidé de se retirer à Sainte-Anne-d’Auray, où il finit sa vie à l’âge de 91 ans.

Guillaume Le Prestre de Lézonnet

Évêque de Quimper

Guillaume le Prestre, seigneur de Lézonnet est né en 1587 à Concarneau, c’est un ecclésiastique français, évêque de Cornouaille. Il assiste, comme membre du clergé, aux Etats de la province de Bretagne tenus en 1616 à Rennes ; c’est grâce à lui que les reliques de saint Corentin qu’il avait récupérée en 1623 auprès des moines de Marmoutier, près de Tours, sont toujours vénérées à Quimper. Il est à l’origine de la présence des jésuites, fondateurs en 1620 du collège qui prendra le nom d’un de ses anciens élèves, Théophile-Malo Corret de la Tour d’Auvergne.

La rencontre avec Yvon Nicolazic

L’évêque de Cornouaille ayant eut connaissance des apparitions de Sainte Anne au Bocenno, à près de 120 kilomètres à vol d’oiseau de Quimper, prit la route afin de rencontrer le voyant, Yvon Nicolazic…